Il était une blonde gironde
Qui passait ses journées et ses nuits
À jouer sur les mots et les mondes
Que sa main dessinait à l’envie
Il n’était une seule seconde
Qu’elle ne cherchait un rythm’ un débit
Pour livrer sa parole faconde
En une volubile prosodie
Sans sa verve elle était moribonde
Proie d’une vive neurasthénie
Et les jours qu’elle était inféconde
Elle rêvait de métonymies
« Dans les flots de jolies voiles abondent
Et ma plume éloquente s’évanouit
J’ai perdu ma langue vagabonde
Je n’ai plus toute ma tête, quelle folie ! »
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