24/12/2009

âpre | gestation | proxy

Mon dictionnaire habituel date des années 80. J’échappe donc à certains nouveaux mots intégrés récemment. Parmi eux : « proxy », de « serveur proxy ».
Bon. Aujourd’hui j’y ai eu droit et je crois que je vais trouver une pirouette pour m’en débarrasser parce qu’honnêtement, je le trouve très rébarbatif. Il ne m’évoque que des paniques informatiques pas chiques. Sur la même page, j’aurais préféré mille fois tomber sur « proxénète » ou « proximité ». Mais voilà, je ne triche pas, je prends le mot sur lequel je tombe et je ne négocie pas avec le hasard. Je joue le jeu. Donc, « proxy »… à côté de « âpre » et de « gestation », il est vraiment léger quand-même. Pas de consistance, de noblesse, d’histoire, d’étymologie, de richesse, il sonne comme une enseigne de vêtements bas de gamme, il est vulgaire, sec, sans âme.
Vous me direz, mais qu’est-ce que j’ai contre ce mot ? C’est vrai. Mais si comme moi, après avoir pioché « âpre » et « gestation » vous tombiez sur « proxy », sérieusement, quelle serait votre réaction ? Bon, moi je suis dépitée.

Ne nous laissons pas prendre
Au piège de l’âpre hiver.
Son arrière goût de cendre
Engendre un temps plus vert
Qui sommeillait en lui
Jusqu’à sa floraison
Préparant sa sortie
Après sa gestation.
C’est ainsi qu’il en est
De la ronde’ des saisons
En toute proximité
De nos cycles vitaux.

(Je vous avais prévenus, la fin est une pirouette un peu bancale. Allez, ça passera).

Ah, et bien sûr, je vous souhaite à tous un très joyeux noël !
(Pour moi il ne sera finalement pas si blanc que ça, mais tant pis, au moins il fait bon).


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