28/12/2009

c'est les vacances...

Et oui, pas de post pour quelques jours, je suis à Nice et je n'ai pas internet (là je suis dans un cybercafé). Donc je fais une pause.


Alors à bientôt, et bonne fin d'année à vous, internautes !

25/12/2009

fois | remonter | tablette



Il était une fois
Un type qui s'appelait comme moi
Et qui un jour passa
Deux semaines sans sa tablette graphique

Il prit sur soi
Et se dit « ma foi,
Il me faudra je crois
Revenir à certains basiques. »

Son aquarelle sous le bras
Bravement il s’en alla
Dessiner comme autrefois
Sur un canson des lutins magiques.

Mais non ne vous inquiétez pas,
Il n’est pas le geek que l’on croit
Il dessine au stylet ou au crayon de bois
Et il remonte dans votre estime sans panique.






24/12/2009

âpre | gestation | proxy

Mon dictionnaire habituel date des années 80. J’échappe donc à certains nouveaux mots intégrés récemment. Parmi eux : « proxy », de « serveur proxy ».
Bon. Aujourd’hui j’y ai eu droit et je crois que je vais trouver une pirouette pour m’en débarrasser parce qu’honnêtement, je le trouve très rébarbatif. Il ne m’évoque que des paniques informatiques pas chiques. Sur la même page, j’aurais préféré mille fois tomber sur « proxénète » ou « proximité ». Mais voilà, je ne triche pas, je prends le mot sur lequel je tombe et je ne négocie pas avec le hasard. Je joue le jeu. Donc, « proxy »… à côté de « âpre » et de « gestation », il est vraiment léger quand-même. Pas de consistance, de noblesse, d’histoire, d’étymologie, de richesse, il sonne comme une enseigne de vêtements bas de gamme, il est vulgaire, sec, sans âme.
Vous me direz, mais qu’est-ce que j’ai contre ce mot ? C’est vrai. Mais si comme moi, après avoir pioché « âpre » et « gestation » vous tombiez sur « proxy », sérieusement, quelle serait votre réaction ? Bon, moi je suis dépitée.

Ne nous laissons pas prendre
Au piège de l’âpre hiver.
Son arrière goût de cendre
Engendre un temps plus vert
Qui sommeillait en lui
Jusqu’à sa floraison
Préparant sa sortie
Après sa gestation.
C’est ainsi qu’il en est
De la ronde’ des saisons
En toute proximité
De nos cycles vitaux.

(Je vous avais prévenus, la fin est une pirouette un peu bancale. Allez, ça passera).

Ah, et bien sûr, je vous souhaite à tous un très joyeux noël !
(Pour moi il ne sera finalement pas si blanc que ça, mais tant pis, au moins il fait bon).


22/12/2009

évident | niaiserie | carrément


Cette semaine, pour moi l’expression « Noël blanc » va prendre tout son sens. Autour du chalet il y a partout ces choses très graphiques que l’on voit souvent en photo : les arbres sombres et nus tout recouverts d’une épaisse couche de neige qui file le long de leurs branches comme de grosses chenilles blanches, et toute la végétation est ainsi extrêmement contrastée dans le détail. Dans l’ensemble le paysage est carrément tout blanc. Du sol au ciel il est désaturé, il n’est que hautes lumières, éblouissant. Doux comme du coton, son manteau blanc s’est déposé en une nuit et ce matin il m’apparaît comme une tranquille évidence.

Je termine sur une belle niaiserie : me voici au pays de Noël, de la Reine des Neiges et des contes de fées, et cette semaine sera placée sous le signe de l’émerveillement.



20/12/2009

effacer | pluches | tiges

Effaçons les corvées de toutes sortes : corvée de repassage, corvée de balayage, corvée de nettoyage, corvée de lessivage, corvée de récurage des chiottes, corvée de dépoussiérage, corvée d’essuyage, corvée de détourage, corvée de gavage d’oies, corvée de nage en crawl, corvée de brossage du chat, corvée de de de…
Corvée de pluches, corvée de plonge, corvée de courses, corvée de couches, corvée de vaisselle, corvée d’aspirateur, corvée de poste, corvée de paperasse, corvées administratives, corvées informatiques, corvées du service militaire, corvées d’école, corvées d’entreprise, corvées d’État, corvées mondiales, corvées universelles, corvées intersidérales, corvées supramentales, corvées transcendantales… … …
Effacées !
Il nous restera la pulpe, les pétales, la chair, le doux…
Mais elle me manquera, la tige qui projetait la fleur au firmament.




Je ne serai pas là pendant 2 semaines... ce qui veut dire que je n'aurai pas accès à mon beau mac, ni à ma chère tablette graphique. Donc je ne sais absolument pas ce que deviendra ce blog pendant cette période. J'essaierai de poster des trucs, mais je ne sais pas quoi ni comment. Tout ça pour dire que dans les jours qui viennent, la formule change un peu. Tout reviendra à la normale en 2010.
Alors à bientôt, chers voyageurs du web !


Je vous laisse avec une belle image de carottes pour donner plus de corps à mon soldat en corvée de pluches :


17/12/2009

contre-jour | paisible | lâchement

À contre-jour devant le vide
Il plongerait de la falaise
Et l’eau se troublerait de rides
Alors que lui sourirait d’aise

L’élément serait clair et pur
Et la nature bienveillante
Lui soufflerait dans un murmure
Qu’elle’ l’attendait ici, patiente

Alors dans un grand relâchement
Il s’abandonnerait à l’onde
Bercé par son lent mouvement
Plein'ment conscient, présent au monde

Il descendrait son cour paisible
Jusqu’à la prochaine cascade
Projeté vers tous les possibles
Il s’envolerait dans la lumière…



Et aujourd'hui, comme ces derniers temps je n'ai pas beaucoup écrit, je vous ai concocté un deuxième texte plutôt en écriture automatique, avec les mêmes mots.




À contre-jour seules les silhouettes nous indiquent la présence des choses. Mouvantes ou immobiles, elles nous apparaissent noires, sombres, devant la lumière comme des éclipses, on les voit sans les voir, on force notre regard à se faire plus aigu pour saisir les détails, mais ils ne se laissent pas percevoir et se dérobent dans leur propre obscurité. Leur paisible présence détonne avec la tension de notre effort pour les voir dans leur complexité. On essaie lâchement de les contourner pour les surprendre en pleine lumière, mais elles ne se laissent pas faire, elles nous barrent le passage, et nous revoilà à plisser des yeux, à chercher à deviner leur physionomie, leur texture, leur volume.

Et je me suis acheté un feutre pinceau Pentel magnifique ! Un pur régal.





15/12/2009

en attendant

Je n'ai pas eu le temps ni d'écrire ni de dessiner aujourd'hui (au lieu de joyeusement user de ma tablette graphique, cet après-midi je l'ai passé aux impôts... hmmm, j'adore). Donc je vous poste quelques griffonnages pour patienter. Mais demain devrait apporter son lot de créations un peu plus appliquées.

13/12/2009

prépositivement | épicentre | témoin

Bon, aujourd'hui je n'ai pas trop d'idées de texte, et j'ai la flemme de dessiner à la tablette (en plus je suis malade alors hein)... trop d'ordi. Donc je jette des idées comme ça, et je dessine vite fait à la main avec mon formidable stylo noir et deux couleurs d'aquarelles.

épi / centre
épice-entre (sésame, ouvre-toi !)
et pisse entre...
et pis y-z-entrent. Ou : hep ! Y-z entrent !
épic en TRE
eh ! Picante ! (re)
... est puissante - re (re re re toujours re)
épuisante - re

t'es moins
t-émoi-n
t'aimes' moins
thème oint
thé mou 1
TAM ! OUINNNN ! (shabow, pow, blop, wiiiiz)
t'es mou, hein !

Prépositivement ne m'inspire pas. Non non, ça ne marche pas.





10/12/2009

lacrymogène | rabot | chapelle

Un petit charpentier charpenteur de chapelles
Travaillait au rabot tout un tas de poutrelles
Il fatiguait le bois de ses pattes expertes
En haut sur son perchoir par des mouv’ments alertes

Il entendait la messe monter jusqu’au ciel
Et l’orgue exécuter les sacrées ritournelles
Mais ce qui le touchait tout au fond de son âme
C’était le Requiem et son tragique charme

Quand le Lacrymosa couvrait la voix du prêtre
Il était parcouru d’un frisson dans son être
Alors son cœur serré se rependait en larmes

Sa crise’ lacrymogène était pour tous l’alarme
Que son émotion, vive mais sans vacarme
Les arroserait telle une rosée champêtre.

Deux mots sur le dessin : d'abord, encore merci le métro, car c'est lui mon nouveau bureau. Eh oui, ce croquis a été fait dans un carnet sur mes genoux en essayant de contrer les cahot du wagon, d'où le trait au bic (oui oui, c'est très bien le bic), et les défauts du "vite fait" (loucherie, pas d'ombres, trop de traits, etc). Bon, je vous accorde que j'ai usé d'un petit effet spécial après numérisation : en gros, j'ai mis en fond un tableau Hollandais du milieu du 17e siècle fait par un anonyme. Voilà, vous savez tout.


08/12/2009

avec la couleur

La guitare est devenue une basse.

boulot...

Aujourd'hui je n'ai pas eu le temps de dessiner pour le blog (par contre j'ai déjà mon texte).
Alors comme je veux quand-même poster quelque chose, je vous envoie un petit bout de ce que je suis en train de dessiner pour le boulot (un songbook avec des tubes des années 80). Ce n'est pas du tout fini, c'est en cours de réalisation, c'est pas encore mis en couleurs, et ça s'inscrira dans une grande illustration avec plein d'objets des eighties.


05/12/2009

03/12/2009

flegme | pervers | résolutoire

Je crois qu’il y était une fois
Un flegmatique et un pervers.
Ils vivaient dans la ville de Foy
Et en sillonnaient les artères.
Les passant les croisaient parfois
Et tâtaient de leur caractère,
Le flegme de Monsieur Dubois
De l’autre le manteau ouvert.
L’un et l’autre de s’aimaient pas
Leurs humeurs ne s’accordaient guère.
L’un très excité, l’autre froid
L’équilibre était très précaire.
Monsieur Dubois restait de bois
Devant les coups bas du pervers
Qui se mettait dans un état
À faire trembler les étagères.
Mais un jour ils changèrent de voie
Et tous deux se transfigurèrent.
Résolutoires furent leurs choix
De nouvelle vie et de carrière :
L’un posa nu tous les deux mois
Et, heureux, changea de manières,
L’autre pour une’ femme rangea
Son flegme au placard à cuillères.


01/12/2009

hippophagie | tranquille | récompense

L’hippophagie d’Iphigénie
Lui valait d’être la risée
De la cour de récré

Alors que ses quelques amis
Baillaient aux corneilles à l’idée
D’une belle’ chevauchée

Elle leur répondait dare-dare
Qu’elle aimait autant le manger
Leur noble destrier

« Mais –se disait-on– quelle barbare !
Il faudrait lui faire avaler
Son tranquille toupet, »

Ils l’emmenèrent à l’abattoir
Lui faire contempler la viandée
Encore’ non transformée

Ce qu’elle put apercevoir
La fit hippophobe à jamais…
Et caniphage désormais.

Bon il n’y a pas de morale à cette histoire… et comme récompense, allons manger un bon chien ! Mmmm, miam !

Aââaaaaahhh sérieux, mais quelle triche, t’as vu comment elle a placé son troisième mot ? Y-a du relâchement dans l’air, c’est clair !

Alala… longue journée.
D’ailleurs comme décidément en ce moment JE N’AI PAS LE TEMPS DE FAIRE DES VRAIS DESSINS car trop de boulot, je vous poste mes gribouillages du jour, scannés vite fait. Ce qui vous donnera un aperçu de mon formidable sens de l’organisation (en fait le soir avant de me coucher je mets un petit papier sur mon bureau avec écrites les quelques choses dont je dois vraiment me souvenir le lendemain). Pfff d’ailleurs j’ai pas été aux impôts. Allez, j’arrête sur ma vie.

(Spéciale dédicace à Lorraine, et oui, je bosse pour toi tu vois J)