17/12/2009

contre-jour | paisible | lâchement

À contre-jour devant le vide
Il plongerait de la falaise
Et l’eau se troublerait de rides
Alors que lui sourirait d’aise

L’élément serait clair et pur
Et la nature bienveillante
Lui soufflerait dans un murmure
Qu’elle’ l’attendait ici, patiente

Alors dans un grand relâchement
Il s’abandonnerait à l’onde
Bercé par son lent mouvement
Plein'ment conscient, présent au monde

Il descendrait son cour paisible
Jusqu’à la prochaine cascade
Projeté vers tous les possibles
Il s’envolerait dans la lumière…



Et aujourd'hui, comme ces derniers temps je n'ai pas beaucoup écrit, je vous ai concocté un deuxième texte plutôt en écriture automatique, avec les mêmes mots.




À contre-jour seules les silhouettes nous indiquent la présence des choses. Mouvantes ou immobiles, elles nous apparaissent noires, sombres, devant la lumière comme des éclipses, on les voit sans les voir, on force notre regard à se faire plus aigu pour saisir les détails, mais ils ne se laissent pas percevoir et se dérobent dans leur propre obscurité. Leur paisible présence détonne avec la tension de notre effort pour les voir dans leur complexité. On essaie lâchement de les contourner pour les surprendre en pleine lumière, mais elles ne se laissent pas faire, elles nous barrent le passage, et nous revoilà à plisser des yeux, à chercher à deviner leur physionomie, leur texture, leur volume.

Et je me suis acheté un feutre pinceau Pentel magnifique ! Un pur régal.





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