10/04/2010

YES WE CHAD !

Bon, j'avoue, le titre est un peu racoleur, mais c'est pour la bonne cause. Fidèles lecteurs, vous connaissez tous mon chat, Chad, grâce à cette ancienne note (mais oui, vous savez, moi qui ai des milliers de visiteurs par jour, je sais bien que tout le monde connaît tout mon blog par cœur ! ... Euh... je rigole hein).
Et bien maintenant il est temps de lui prouver votre affection en VOTANT POUR LUI ! Euh... oui, je l'ai inscrit à un concours organisé chaque mois par la talentueuse Yrgane, et qui me ferait gagner un joli dessin. Donc je me suis dit que comme parfois quelques personnes passent par là, je pourrais faire la promo de mon incommensurablement beau matou. Pour l'occasion j'ai déguisé Chad en chat de Cheshire, en clin d'œil à l'amour infini que la demoiselle à l'origine de toute cette histoire porte à Alice et toute sa clique.

Ah et pour voter, cliquez ICI et écrivez "Chad" dans les commentaire. Vous avez une semaine...



Maintenant passons aux choses sérieuses. J'ai une grande nouvelle à vous annoncer, j'ai eu aujourd'hui ma DEUXIÈME dédicace illustrée de toute ma vie ! Par une de mes deux jeunes illustratrices préférées : Princesse Camcam (l'autre étant Aurélie Neyret) ! Elle a beaucoup de talent, elle fait des dessins d'un raffinement et d'une délicatesse à faire fondre un barbare poilu à massue, elle a juste deux ans de plus que moi et en plus elle est jolie. Donc je vous montre la délicieuse dédicace dont il est question (qu'elle a adressée à mon alter-égo, hum... d'ailleurs c'est un portrait de moi, enfin d'elle) :


C'est une photo, parce que je ne voulais pas abîmer le livre en le scannant, d'où le gris... mais le dessin est beau quand-même. Non ?

Bon, et pendant que j'y suis je peux aussi vous montrer ma toute première dédicace, que j'avais eue à l'époque légendaire de mes études d'Histoire de l'art. Elle est de Christophe Girard, un excellent bédétiste qui habite à Nice (eh oui...), faite sur son formidable opuscule "Contre histoire de l'art" :



Enfin, j'ai envie de partager une très belle trouvaille que j'ai faite sur internet (par une amie), pour tous les amoureux de l'écriture : les ateliers des éditions Zulma. Ce sont des jeux d'écriture à faire en se laissant guider par leur astucieux site. Ça stimule l'imagination, ça donne plein d'idées, ce sont d'excellents exercices pour ceux qui veulent écrire quotidiennement. Voici un des premiers textes que j'ai produit avec eux :

LE MONUMENT DES LÈVRES CLOSES
Qu'y a-t'il de bon dans la lumière, si ce n'est la nuit qu'elle occasionne ? Prenez un désert. Le soleil de plomb, la soif, le vent, la mort, l'adieu, l'absence, la solitude, le désespoir. Dressez-y une muraille. Une ombre va se dessiner, un oiseau s'y percher, un voyageur s'y appuyer, il suffira de quelques gouttes d'eau pour qu'une graine y germe, pour que la vie naisse ou renaisse. Dans la nuit éphémère d'une ombre portée, le monde se repose, le vent s'arrête, il fait bon vivre. Tendons l'oreille, le grillon chante. il sent que bientôt ici il pourra trouver à se nourrir, et se prépare. Et le désert n'est plus synonyme d'errance infinie. Il est une plage. Baissez-vous, vous y trouverez un coquillage. Tendez-y un ou deux draps, c'est mieux qu'un lit : une serviette de bain ! Vous vous levez, dévalez la pente douce qui vous entraîne à l'eau, et plongez dans la mer plus transparente qu'un miroir. Le bonheur n'est pas loin, il est là, maintenant. Un regard de chat veilleur dans un corps de hibou. Nous voilà revenus du désert enchanté au désert de la civilisation, et voilà bien le genre de vision que nos nuits nous inspirent. Hier, chez moi, j'ai encore reçu une joyeuse assemblée d'éclopés de la vie, et cela sans distinction d'âge : un orgueilleux qui se prenait sans doute pour l'Empereur de Chine et qui déclamait à tue-tête des litanies de mendiant; une folle harnachée comme une bourrique de divers sacs, cartables, paniers dont elle ne cessait de sortir mille choses de toutes sortes; et avec elle, l'enfant dans la corbeille, le fameux que tout le monde abandonne sur les pas de porte. Le vrai bébé qui pleure sur le paillasson et dont la mère, pas méchante mais désespérée, a compté sur la fortune, le destin, la chance, et a laissé un petit mot pour les futurs parents. Devant cette joyeuse compagnie, j'ai un moment pensé que j'étais dans les limbes, pas encore en enfer, mais presque. Le chat veilleur, à la patte de velours, m'y avait précédé, il m'attendait pour sûr et j'entendais déjà gratter les insectes nécrophiles dans mon crâne malade. Je songeais à ma muraille dans le désert et aurais voulu m'y appuyer, pour me rassurer. Mais ma plage était loin. Il n'y avait plus rien, rien que l'écho, le seul à répondre à mes questions beuglées. Je me résolu donc à mon étrange voyage, la pente était de toutes façons trop raide pour que j'espère essayer de revenir sur mes pas. J'économisais donc ma salive et cessais de crier. Veuve de moi-même, je descendais à mon destin.

Voilà voilà, beaucoup de liens aujourd'hui, et une note atypique pour changer un peu. À très bientôt !

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